Qui est le plus malheureux dans l'univers de la cryptomonnaie en ce moment ? Ce n'est pas le novice qui vient de monter à bord, ni les grands investisseurs qui détiennent des millions de jetons, mais ce groupe de « n'ayant pas gagné d'argent, mais ayant déjà perdu son calme ».

Les grands investisseurs ne s'inquiètent pas du tout. Ils ont suffisamment de jetons en main, ont traversé plusieurs cycles, et quand ça monte, ils sourient, et quand ça descend, ils achètent davantage. Les graphiques de bougies sont pour eux un électrocardiogramme : les fluctuations sont normales.

Les personnes qui ont tout perdu se sentent en fait plus légères. La chair à couper a déjà été coupée, le compte est à zéro, l'application est désinstallée, on se tourne vers des courses ou des livraisons de repas, les flux de trésorerie sont réglés en espèces chaque jour, la vie est devenue beaucoup plus stable.

Le plus problématique, ce sont ces gens au milieu : le capital est encore là, le rêve n'est pas mort, mais le marché continue de les récolter par vagues. Ils ne peuvent pas s'en aller, mais ils ne voient pas d'espoir. Ils passent leurs journées à surveiller les marchés jusqu'à avoir les yeux qui piquent, ils veulent acheter à bas prix dès que le marché est rouge, et ont peur de la liquidation quand le marché est vert. Ils vivent comme des choux prêts à être coupés tout en devant se motiver eux-mêmes.

Pour le dire simplement, cette couche de personnes perd parce qu'il y a encore de l'« espoir » - elles n'ont ni la patience et le capital des Grands investisseurs, ni l'ignorance et l'audace des nouveaux venus, et encore moins la détermination des sortants. Être dans une situation sans issue est le véritable supplice.