Pour les personnes ayant grandi dans des familles aux moyens financiers modestes, comme moi, beaucoup de “vérités évidentes” ne sont comprises qu’à partir de la vingtaine.

Par exemple, il faut consulter un orthodontiste si l’on a les dents mal alignées, il faut corriger une scoliose, et une myopie légère peut être considérablement ralentie à l’adolescence grâce à des lentilles d’orthokératologie.

Les soins et corrections liés à la santé physique sont beaucoup plus efficaces pendant la période dorée avant 18 ans. Il en va de même pour l’apprentissage des langues : plus on est jeune, plus il est facile d’apprendre, et un environnement multilingue favorise le développement du cerveau.

Même si je poursuis aujourd’hui ces corrections pour être en meilleure santé, ou que je commence à apprendre de nouvelles langues, cela relève peut-être d’un certain perfectionnisme. Parfois, en y pensant tard dans la nuit, j’éprouve des regrets de ne pas avoir pu, à cause de conditions objectives, faire ce qu’il fallait au bon moment. Je n’ai pris conscience de la nécessité de rattraper ce retard qu’à un âge avancé.

La pauvreté limite la vision et la compréhension, mais je remercie mon passé modeste de m’avoir appris à apprécier la valeur des opportunités et combien il est dommage de rater le bon timing. Comme pour l’investissement, il faut agir au bon moment : par exemple, ceux qui ont commencé à jouer avec les memes Solana dès l’early stage ont presque tous vu leur mise atteindre les 100M, alors que ceux qui ne s’y sont mis qu’en période baissière ont du mal à atteindre même les 10M.