Pour être honnête, dès l’ouverture d’aujourd’hui sur les actions A, on pouvait deviner la fin.

Dès les premiers instants, la ligne blanche sur le graphique intraday restait sous la ligne jaune : le signal était flagrant — encore une séance où les indices tiennent à peine tandis que la majorité des actions sombrent dans le rouge. Sans surprise, plus de 4 000 titres ont ouvert en baisse. Avec un tel marché, comment veux-tu que je trade ? Aucune envie, juste spectateur. Mais à vrai dire, il ne faut pas sombrer dans le pessimisme : il s’agit surtout de surveiller un point de risque.

**Le pic dès l’ouverture ? Sentiment de marché gelé**

Dès le début, l’ambiance était mauvaise. Les indices étaient soutenus, mais les actions thématiques souffraient en silence. Ce genre de marché polarisé est le plus pénible à vivre. Plus de 4 000 actions plongent dès l’ouverture : le sentiment reste catastrophique.

Je sais que beaucoup attendent un rebond, mais il ne faut pas trop espérer. Si le moral est gelé dès l’ouverture, c’est une séance « ouverture = clôture » — même si quelques secteurs se distinguent ponctuellement, la tendance générale reste baissière. Les opportunités structurelles, aussi belles soient-elles, ne pèsent pas face à un environnement global déprimé.

**Décembre sera laborieux, l’observation reste la meilleure stratégie**

J’ai toujours maintenu ce point de vue : le marché de décembre est là pour nous éprouver, il ne faut pas attendre de miracles. Difficile, monotone, traînant — voilà la réalité. La stratégie est simple : contrôler son exposition, adopter une posture d’observateur.

Il faudra attendre le vrai retournement, quand le marché aura touché le fond du moral. Si on subit une nouvelle vague de baisse brutale, ceux qui sont encore investis pourront songer à acheter à bon compte pour jouer un rebond ; mais si c’est juste une consolidation molle, sans mouvements marqués sur les indices, il ne sert à rien de s’agiter. Ce n’est qu’en cas de forte volatilité qu’acheter à la baisse a un sens.

**Alerte spéciale : attention aux micro-capitalisations**

Un rappel important à tous les investisseurs particuliers : redoublez de prudence avec les micro-capitalisations.

L’indice des micro-caps a enchaîné les records cette année, cela paraît très séduisant. Mais souvenez-vous : chaque fin d’année, début d’année, ces titres subissent des chocs de liquidité. Beaucoup de micro-caps sont en fait le jouet d’acteurs quantitatifs ; à la moindre tension sur la liquidité en fin d’année, les risques deviennent manifestes. Il vaut mieux rester à l’écart de ces titres pour l’instant.

**Analyse du jour : peu d’opportunités, mais pas la peine de vendre dans la panique**

Voici mes prévisions pour aujourd’hui :

D’abord, le moral est déjà au plus bas à l’ouverture, il ne faut pas espérer de grandes opportunités. Si vous êtes déjà coincé, surtout ne vendez pas à perte dans cette zone ; mais si vous venez d’acheter sur des valeurs qui flambent, pensez à mettre un stop-loss.

Ensuite, côté secteurs, ce sont les mines de lithium et la robotique qui mènent la danse. Pourquoi ? Hier soir, le secteur robotique a flambé à Wall Street, et Trump a relancé l’idée de promouvoir la robotique. Actuellement, la Bourse de Shanghai manque totalement d’indépendance : elle court après les rumeurs ou imite ce qui se passe sur les marchés américains.

C’est bien pour cela que les particuliers trouvent le marché difficile. Il n’y a pas de tendance claire, et à vouloir suivre les hausses ou les baisses, on se retrouve vite piégé. Mieux vaut se concentrer sur ses secteurs ou titres familiers — acheter sur repli et vendre dès le rebond technique. Ce n’est pas le moment de viser trop grand.

**Pas pessimiste sur l’indice, mais le marché reste éprouvant**

Globalement, je ne suis pas pessimiste sur le niveau des indices, il n’y a pas beaucoup de place pour une forte baisse. Mais il faut reconnaître que la période est pénible — les gros investisseurs sont en vacances, seuls les spéculateurs et les fonds quantitatifs restent actifs, et chaque soir, de nouveaux communiqués d’actionnaires majoritaires annoncent des ventes de titres, ce qui érode peu à peu la confiance du marché.

Ces risques devront se dissiper progressivement en décembre avant d’espérer un vrai rallye de printemps. Si vous n’avez pas le bon timing, vous risquez de perdre dans cette phase.

**Les courtiers, toujours les « pompiers » du marché**

Aujourd’hui encore, l’espoir pour l’indice et le sentiment de marché repose probablement sur le secteur des courtiers. Même si l’on ne gagne pas forcément sur ces titres, à chaque point bas du moral, il faut que les courtiers relancent la dynamique.

Les courtiers sont désormais un outil : ils animent le marché après les points bas, aident à franchir la période la plus dangereuse, puis retombent dans l’oubli. À court terme, je pense que les courtiers pourraient connaître un rebond, mais je ne crois pas en une hausse durable.

La vraie opportunité, c’est de profiter du rebond des courtiers et d’un léger retour de l’optimisme pour s’intéresser à d’autres thématiques en progrès. C’est là qu’il faut miser.