Un système d'identité « Alien » axé sur la confidentialité vise à prouver que les utilisateurs sont humains à l'ère de l'IA

Source : CryptoNewsNet
Titre original : Un système d’identité « Alien » axé sur la confidentialité veut prouver l’humanité des utilisateurs à l’ère de l’IA
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Une nouvelle startup, appelée Alien, affirme avoir mis au point un moyen permettant aux personnes de prouver qu’elles sont humaines sans avoir à divulguer d’informations personnelles. Le système d’identité d’Alien, lancé jeudi sur iOS et Android, propose une méthode cryptographique pour confirmer « l’humanité unique » à un moment où les bots faussent de plus en plus la distinction entre vraies et fausses identités en ligne.

Basée à San Francisco, Alien indique que l’application vérifie les utilisateurs sans stocker de données biométriques brutes ni collecter de pièces d’identité gouvernementales. Son système traite un scan facial dans des enclaves sécurisées grâce à des calculs multipartites, supprime immédiatement l’image et ne conserve qu’un vecteur anonymisé, semblable à un hash, sur la blockchain.

« Nous sommes partis d’une question simple : que signifie être humain à l’ère de l’IA ? » a déclaré Kirill Avery, PDG d’Alien.

Avery explique que l’idée lui est venue lors de ses premières années d’ingénieur chez VK, le réseau social russe.

« J’ai travaillé avec des centaines de millions d’utilisateurs et j’ai été confronté à de nombreux problèmes liés à la fraude et au spam », dit-il. « Par exemple, lorsque j’étais adolescent, j’ai pu créer une ferme de bots avec des comptes sociaux qui envoyaient des messages aux gens, donc je sais ce qui est possible. »

Il précise qu’avec la montée en puissance des systèmes d’IA modernes, il est devenu évident que ces comportements automatisés pouvaient devenir bien plus puissants, et qu’Internet manquait encore d’un moyen fiable de confirmer qui est réellement humain.

Alien rejoint un nombre croissant de projets visant à créer des cadres d’identité décentralisés sur la blockchain, comme RariMe, Proof of Humanity, Gitcoin Passport, Billions Network et le système World ID de Worldcoin. Chacun aborde la problématique différemment, mais tous reflètent une volonté plus large de distinguer les vraies personnes des agents automatisés — sans recourir à des documents traditionnels ou à une infrastructure centralisée.

L’application Alien chiffre les données biométriques de l’utilisateur et les conserve sur l’appareil. Lors de la vérification, différentes parties des données chiffrées sont comparées dans des zones sécurisées de l’application, de sorte que le réseau puisse confirmer l’unicité de la personne sans jamais voir le scan facial original. L’image brute ne quitte jamais l’appareil, ne peut pas être reconstruite et n’est pas accessible à Alien.

Pour renforcer la fiabilité de l’identité, Alien ID exige également une invitation d’une personne déjà vérifiée avant qu’un nouvel utilisateur puisse rejoindre le service.

Avery reconnaît le débat croissant autour des identités numériques et de la question de savoir qui devrait contrôler la couche de vérification de l’Internet.

« Internet va se diviser en deux camps. D’un côté, les gouvernements et les entreprises qui commenceront à intégrer les pièces d’identité officielles pour vérifier l’authenticité, et de l’autre côté, les solutions décentralisées qui créeront des alternatives », dit-il. « Je pense que le second camp est bien plus sûr et bien meilleur pour l’humanité que le premier. »

Néanmoins, Avery rappelle que l’objectif reste simple : instaurer la confiance.

« C’est la technologie qui permet la confiance en ligne à l’ère de l’IA », déclare-t-il. « C’est ma mission personnelle : permettre la confiance en ligne. Si nous ne le faisons pas, alors les gouvernements et les entreprises choisiront la voie qu’ils connaissent, la voie centralisée, ce qui est vraiment effrayant. »