La pire affaire à perte dans la vie, c’est de miser sa santé comme une monnaie d’échange, de brûler son corps comme un carburant quand on est jeune, en pensant qu’il suffit de tenir bon et de s’acharner pour assurer un avenir stable, sans réaliser qu’on dilapide un capital irréversible. Ce n’est qu’à la quarantaine qu’on comprend : l’addition du corps n’arrive jamais progressivement, elle tombe d’un coup, t’obligeant à compenser des dégâts exponentiels avec un revenu qui n’augmente que linéairement. Les heures de sommeil sacrifiées, le stress avalé, les nuits blanches encaissées, tout te sera réclamé, avec intérêts. Jeune, tu échanges ta vie contre de l’argent ; à la maturité, tu utilises ton argent pour acheter du temps de vie – mais jamais les deux ne s’équilibrent, car l’argent se regagne, la santé ne fait que décroître. Tu crois pouvoir tenir, mais c’est simplement ton corps qui s’étiole en silence. Tu crois qu’à l’avenir ta fortune te permettra de réparer tes excès d’antan, sans savoir que la vérité la plus cruelle, c’est que l’argent gagné au prix de ta vie devra finalement servir à sauver cette même vie, mais sans jamais pouvoir la retrouver comme avant.